Mas Aubert

Merci à tous les deux,

Merci à Raphaël pour ses toiles magnifiques,
pour sa passion du lieu ...

Merci à Ursula qui, par sa volonté inextinguible,
a tenu si longtemps ce refuge en vie,
paisiblement retiré des commodités urbaines,
magnifiquement perdu au milieu des pierres,
sereinement lové sur sa réserve d'eau précieuse ...

... et nous le confient aujourd'hui ...

Edward et Marie

 

 


LE MAS AUBERT

À mi pente de la montagne, pierre parmi les pierres, lézard géant au dos de tuiles ocres, que guettes-tu ?

Sommes-nous sur quelque plateau de Castille, en Crète ou dans le sud de l'Italie, loin du monde et du bruit ?

Dans ce paysage hors du temps, chênes verts, cades et buis s'affirment lentement autour de la bâtisse, caméléon calcaire accroché au roc.

Le vent ne nous apporte plus le bruyant ruissellement des moutons sur les pentes de ces hautes collines. Au col tout proche les palombes attirent toujours les chasseurs. Il y a bien parfois quelques chiens égarés par une soudaine brume qui viennent rôder autour de la maison.

La massive charpente en châtaignier, les voûtes primitives ont quelque chose de maternel et les béquilles massives d'un contrefort marient la pierre au roc. Recluse au plus secret du mas, une citerne primitive captive pieusement les eaux des pluies trop rares reçues ici comme bénédiction.

Il est heureux que, sous le soleil, la pluie ou la neige, coule toujours la vie en ce mas, que des gens de bonne volonté le fassent respirer chaque matin, chaque soir et sous les nuits sans lune, quand le ciel si loin des villes, se tapisse à l'infini d'étoiles.